Problématiques liées à l’épaule : nous répondons à 3 questions

  1. Sur un même exercice, de type L-Fly, le réaliser à la poulie produit les mêmes résultats qu’avec un élastique ?

Non.

Le travail à l’élastique est différent de celui à la poulie. Avec un élastique ou une powerband, au fur et à mesure que l’amplitude du mouvement augmente, la tension augmente également, ce qui permet un meilleur gain de force sur le mouvement (Garcia-Lopez et al, 2016). De plus, pour une même intensité, une résistance élastique permet une meilleure sollicitation musculaire qu’avec une résistance constante (Hughes et al, 2005).

 

  1. Les différentes articulations de l’épaule sont toutes stabilisées à la fois de façon active et passive ?

Non.

La stabilisation active ou dynamique se fait par le système musculaire tandis que la stabilisation passive se fait par le système tendino-ligamentaire. Parmi les différentes articulations de l’épaule (la gléno-humérale, la scapulo-thoracique, la sterno-costo-claviculaire et l’acromio-claviculaire), seule la scapulo thoracique est stabilisé par un système dynamique de muscles tandis que les trois autres articulations sont stabilisées de manière passive ET active.

 

  1. Chez des sportifs de haut-niveau, le risque de récidive d’une instabilité gléno-humérale est plus faible après intervention chirurgicale qu’après traitement conservateur ?

Oui.

Une récente étude (Lu et al, 2019) s’est intéressée à des joueurs NBA ayant subi une luxation ou subluxation de l’épaule. Parmi les principaux résultats, il en ressort que les sportifs ayant eu une réduction chirurgicale de leur instabilité gléno-humérale avaient seulement 6% de risques de récidives quand les joueurs qui ont eu un traitement conservateur avaient près de 24% de risques.