Mathias Morin raconte sa préparation physique pour l’UTMB

Ma prépa aura été bénéfique dans la concrétisation de mon objectif annuel : finir l’UTMB (l’Ultra Trail du Mont Blanc), en ayant pris le maximum de plaisir.

Grégory aura su déterminer, via le test DPR, les manques physiques et musculaires de mon corps et ciblés d’une préparation à la petite semaine. Je me suis donc mis à des séances de muscu (12), essentiellement des quadris et ischios, en toute confiance : ils savent où aller, où m’emmener ! Couplé à un planning d’entrainement passant de courses spécifiques (PMA, seuil, course en côte…) à des courses longues (capacité), je me suis senti de mieux en mieux, plus à l’aise dans l’effort, dans la récupération.

A mi parcours de la prépa, la reco du parcours de l’UTMB sur 3 jours (une 50aine de kms et 3000 de D+/jour) m’aura permis d’avaler le parcours sans douleurs, ni courbatures… et surtout avec beaucoup d’envie d’avancer et de reprendre la « route » chaque matin.

La 2ème partie de la prépa aura été conséquente en nombres de séances autant différentes que nombreuses me permettant de varier les plaisirs tout au long de la semaine : Gregory assurant le SAV musculaire, avec l’aide du Doc, en me donnant des exercices à faire chaque semaine pour maintenir le renforcement des jambes et des épaules (il fallait bien penser aux contraintes des bâtons).

Après 4 mois d’entraînement, l’heure de la course sonnait ce vendredi 31 août à 17h30 : passés les moments d’émotions du départ et des incertitudes quant à la distance, aux nuits sans sommeil…. il fallait se mettre en route. Découvrant l’épreuve, je suis parti plutôt tranquillement.

Premières ascensions où les jambes répondent bien. Premières descentes où les jambes encaissent bien. Première nuit sans aucun pépin physique, si ce n’est des pieds trempés par la pluie. Courmayeur arrive au petit matin et les jambes sont toujours là. Commence une journée ensoleillée et chaude où il faudra tenir et avancer.

Première baisse de moral dans la descente du Grand Col Ferret où des ampoules me retiennent de profiter de cette partie plutôt très roulante. Je soigne mes orteils à la Fouly et les crevasses à Champex : les jambes vont bien mais le moral est au plus bas. Je décide donc de laisser mon corps prendre le dessus sur la dernière partie, qui restera mon meilleur souvenir, malgré les difficultés à passer, car à aucun moment je ne vais subir de contre-coup physique.

L’enchaînement des 3 dernières ascensions/descentes se passera très bien : je prendrai même du plaisir dans les descentes vers Trient et la traversée vers la Flégère, tant mes jambes répondent aux sollicitations. L’arrivée se rapproche, j’arrive à maintenir un rythme de course, malgré plus de 36 heures d’effort.

6h11, j’en termine avec une dernière foulée : je sens que mes jambes sont fatiguées mais nullement traumatisées et je repense aux séances où Greg me poussait à tenir, tenir, tenir les poids… répéter, répéter, répéter les séries…

Grand MERCI à lui, il aura supporté mes humeurs et m’aura poussé, toujours dans la bonne humeur, à me dépasser.

Grand MERCI à Arnaud qui aura bien compris mon côté sportif et aussi mon côté (sportif) amateur 😉 en étant tout le temps à l’écoute.

Vivement le prochain objectif…