Quel est l’intérêt d’une phase de réathlétisation pour retourner au sport ?

Intérêt de réaliser une phase de réathlétisation pour retourner au sport : résumé de l’article paru dans Sports Health en 2021

Return to Sport Composite Test After Anterior Cruciate Ligament Reconstruction (K-STARTS): Factors Affecting Return to Sport Test Score in a Retrospective Analysis of 676 Patients.

Franck F, Saithna A, Vieira TD, Pioger C, Vigne G, Le Guen M, Rogowski I, Fayard JM, Thaunat M, Sonnery-Cottet B.

Sports Health. 2021 Feb 6:1941738120978240. doi: 10.1177/1941738120978240.

Contexte : Le retour au sport (RTS) au niveau initial après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) est le principal objectif mais les facteurs influençant ce retour au sport sont mal connus. Le Knee Santy Athletic Return to Sport (K-STARTS) est un test composite conçu pour évaluer la capacité à retourner au sport après une chirurgie du LCA.

Hypothèse : Déterminer les facteurs clefs qui influencent le score K-STARTS dans une population importante de patients opérés d’un LCA.

Méthodes : Une analyse rétrospective des données collectées prospectivement a été réalisée. Tous les patients ayant subi une reconstruction du LCA entre mars 2016 et mai 2017 et ayant également réalisé une évaluation K-STARTS à 6 mois postopératoire ont été inclus. Pour identifier les facteurs influençant le score K-STARTS, une analyse de variance a été réalisée. Âge, sexe, niveau sportif, délai entre la blessure et la chirurgie, lésions concomitantes, type de greffe, procédure de ténodèse latérale supplémentaire, et la participation à un programme de RTS (réathlétisation) ont été analysés pour identifier les facteurs influençant le score K-STARTS.

Résultats : Un total de 676 patients a été inclus dans l’étude. Le score K-STARTS était significativement plus élevé chez les patients de sexe masculin comparativement aux femmes (13,9 vs 12,4; P <0,001), chez les patients plus jeunes (ceux âgés de <30 ans vs les patients plus âgés; 14,2 vs 12; P <0,001), les reconstructions du LCA réalisées avec des autogreffes de tendon ischio-jambiers par rapport au tendon rotulien (13,5 vs 13,1; P = 0,03) et chez ceux qui ont terminé un programme spécifique de RTS en plus de la rééducation standard, par rapport à ceux n’en ayant pas effectué (17,1 vs 13,1; p <0,001). Cependant, le seul facteur qui a considérablement influencé le K-STARTS le score au-delà du seuil de changement minimal détectable était l’achèvement du programme RTS supplémentaire. La fréquence de pratique sportive avant blessure, si le membre dominant a été blessé, temps écoulé entre la blessure et la chirurgie, la présence de lésions méniscales associées, et si une ténodèse latérale a été réalisée n’a pas eu d’influence significative sur le score K-STARTS.

Conclusion : L’achèvement d’un programme RTS spécifique, en plus de la rééducation standard, était le facteur le plus important influençant le score fonctionnel et psychologique du test RTS composite du K-STARTS à 6 mois après la reconstruction du LCA.