3 questions sur l’épaule auxquelles nous répondons

1. Dans le suivi d’une intervention chirurgicale visant à réduire une instabilité d’épaule, la récupération des amplitudes articulaires est un objectif à atteindre ?

Réponse : oui. La récupération des amplitudes articulaires est même primordiale dans la rééducation après opération. En effet, il a été montré dans la littérature qu’un déficit controlatéral en rotation externe pouvait être associé à un risque de blessure (Wilk, 2011). De même, une différence controlatérale de plus de 20° en rotation interne peut entraîner un risque de blessure (Bukhart, 2003).

2. Existe-il plusieurs formes de luxations d’une épaule ?

Réponse : oui. Dans leurs travaux datant de 1991, Walch, Sirveaux et Molé ont décrit trois formes anatomo-cliniques d’épaules instables : 1) une « vraie » luxation avec perte complète et permanente des surfaces de contacts ; 2) une subluxation,  qui correspond à une perte partielle et/ou provisoire entre les différences surfaces articulaires et 3) l’épaule douloureuse qui se caractérise par une instabilité passée inaperçue après un traumatisme et qui génère une douleur réveillée lors de l’action d’armer le bras.

 

3. Lors de la réathlétisation d’une instabilité d’épaule opérée, le travail de force maximale vient-il avant le travail d’endurance de force ?

Réponse : non. Un des premiers objectifs de la réathlétisation d’une épaule instable est de retrouver un contrôle neuromusculaire suffisant permettant une stabilisation des omoplates. Le travail d’endurance de force va alors permettre une grande répétition du ou des gestes choisis et donc un réentrainement à la sollicitation musculaire. L’augmentation des contraintes viendra donc dans un second temps, ce qui nous permettra de travailler plus spécifiquement la force maximale.