Return to Sport Composite Test After Anterior Cruciate Ligament Reconstruction (K-STARTS): Factors Affecting Return to Sport Test Score in a Retrospective Analysis of 676 Patients

Introduction

Plus de 29.5 à 44.3% des athlètes ayant eu une rupture du ligament croisé antérieur (LCA) qui a été opérée en subissent une seconde (même côté ou controlatéral). Ces résultats semblent montrer un retour au sport (RTS) trop prématuré. Les patients ayant réalisé des tests pour évaluer leur retour au sport ont diminué le taux de rerupture et augmenter leur taux de retour au sport. Le test K-STARTS est considéré comme un outil de mesure objectif pour évaluer l’état fonctionnel du sportif après une reconstruction du LCA. Bien que les tests RTS soient actuellement populaires, les facteurs influençant les scores RTS n’ont pas été bien étudiés. Par conséquent, le but de l’étude était de déterminer les facteurs clés qui peuvent influencer les résultats des tests RTS, lors de l’utilisation du K-STARTS chez un grand nombre de patients opérés d’une reconstruction du LCA. Nous émettons l’hypothèse que la réalisation d’un programme de RTS en plus de la rééducation standard est associée à de meilleurs résultats aux tests RTS.

Méthodes

Une analyse rétrospective des données collectées de manière prospective a été entreprise sur les patients ayant subi une première reconstruction du LCA (RLCA) entre mars 2016 et mai 2017 pour l’éligibilité à l’étude. Les critères d’inclusion étaient les patients âgés de 15 à 60 ans avec une évaluation K-STARTS réalisée 6 mois après la chirurgie. Les patients étaient exclus s’ils avaient des blessures multiligamentaires, nécessitant d’autres interventions concomitantes majeures (ostéotomie tibiale), ou avait des antécédents de blessure ou chirurgie à l’un ou l’autre genou. Les patients ont subi une RLCA en utilisant l’une des greffes types suivantes : tendon rotulien (TR) ou tendons ischio-jambiers (DIDT). Lorsqu’une procédure anterolatéral a été ajoutée, elle était soit une reconstruction du ligament antérolatéral soit une procédure de Lemaire modifiée.

Tous les patients ont suivi le même programme de rééducation. En France, la rééducation comprend 40 séances. Ce processus de rééducation a commencé en préopératoire avec des exercices d’activation des quadriceps. En postopératoire, un travail d’amplitude articulaire, de contractions musculaires de la cuisse et de marche avec béquilles ont été initiés immédiatement après la chirurgie. L’objectif de rééducation des 2 premières semaines après la chirurgie était basée sur l’activation du quadriceps et la restauration précoce de l’extension complète de la jambe. Cela comprenait la cryothérapie et des exercices physiques spécifiquement ciblés pour éviter les effets d’inhibition musculaire. Un retour progressif aux activités sportives a été autorisé à partir de 4 mois après la chirurgie pour les sports sans pivot (c’est-à-dire, course à pied, vélo), 6 mois pour les sports de pivots sans contact (c.-à-d. tennis, ski) et 8 à 9 mois pour les sports de pivots contact (ex. football, rugby).

En plus de ce protocole de rééducation standard, tous les patients ont eu la possibilité de participer à un programme individualisé de RTS (Reathletic). L’objectif de ce programme spécifique de RTS (encadré par des préparateurs physiques) était de restaurer la fonction musculaire et les schémas moteurs par l’entraînement spécifique de : force maximale des muscles extenseurs du genou, des ischio-jambiers, et des muscles de la hanche ; endurance de force ; de force explosive; activité pliométrique ; exercices de proprioception; éducation sur les techniques de réception de saut ; les pivots et rotations ; et les changements de direction. Les patients choisissant de participer au programme RTS, débute généralement à 3 mois après l’opération, après avoir repris la course à pied. Le programme comprenait 10 séances qui se sont déroulées sur une période de 3 mois. La participation au programme RTS a eu lieu en en plus du programme de réadaptation standard et non à la place de celui-ci.

Résultats

Un total de 676 patients (476 hommes, 200 femmes) a subi une RLCA pendant la période d’étude. L’âge moyen de la population étudiée était de 27,6 ± 10,4 ans (extrêmes, 15-60 ans) au moment de la chirurgie. Le score K-STARTS était significativement plus élevé chez les patients de sexe masculin que chez les patientes (13,9 vs 12,4 ; P < 0,001), chez les patients plus jeunes (ceux âgés de < 30 ans vs patients plus âgés ; 14,2 vs 12 ; P < 0,001), les reconstructions du LCA réalisées avec des autogreffes de tendons ischio-jambiers par rapport aux reconstructions tendon rotulien (13,5 contre 13,1 ; P = 0,03) et chez ceux qui ont terminé un programme RTS spécifique en plus de la rééducation standard, par rapport à ceux qui n’ont pas participé (17,1 vs 13,1 ; P < 0,001). Cependant, le seul facteur qui a significativement influencé le K-STARTS score au-delà du seuil minimal de changement détectable (MDC) était l’achèvement du programme RTS supplémentaire. La fréquence d’activité sportive pré-blessure, si le membre dominant a été blessé, le temps entre la blessure et la chirurgie, la présence de lésions méniscales associées et la réalisation d’une ténodèse latérale n’ont pas influencé significativement le score K-STARTS.

Discussion

Les principaux résultats de cette étude étaient que l’âge, le sexe, l’achèvement d’un programme RTS spécifique (en plus du programme standard rééducation) et le type de greffe du LCA utilisé de manière significative influençaient le score du test composite de RTS K-STARTS à 6 mois après la RLCA. Dans l’étude actuelle, le seul critère qui a influencé de manière significative le score K-STARTS au-delà du seuil MDC était le participation et réalisation des 10 sessions du RTS programme. Ce résultat, bien qu’il ne soit pas directement comparable, est en accord avec de récents travaux : L’achèvement de la rééducation était le facteur le plus important influençant le succès du RTS, et que les patients ayant terminé leur rééducation étaient près de 8 fois plus susceptibles de valider leur RTS que ceux qui ne l’ayant pas fait. De plus, le fait de ne pas terminer la rééducation était associée à un taux d’échec beaucoup plus élevé aux critères de test de RTS. Récemment, le concept d’appliquer une session de tests pour déterminer le moment approprié du RTS a gagné en popularité, parce que les patients qui réussissent ces tests ont un risque plus faible de blessure et un taux accru de RTS.

Conclusion

La réalisation d’un programme de RTS spécifique, en plus du programme standard de rééducation, est le facteur le plus important influençant le test composite du K-STARTS à 6 mois après l’ACLR.