Christophe PELLICIER – 8 séances de réathlétisation épaule

« Après une opération de pose de butée à la suite d’une luxation de l’épaule, mon chirurgien et mon médecin rééducateur m’ont orienté vers le centre REATHLETIC® afin de faire le Test d’Aptitude à la Réathlétisation.

J’ai pu effectuer ce test, à la fin de mon auto rééducation, où l’on m’a préconisé 8 séances.

Je les ai effectués avec Valérie, préparateur physique spécialiste en réathlétisation épaule, sur la période d’août à octobre. Chaque fois, nous étions 2 clients ayant la même pathologie ce qui permettait d’avoir la même base de protocole. Les séances étaient intenses mais Valérie adaptait le travail en fonction de nos évolutions. J’ai rapidement pu voir ma progression et surtout repris confiance en mon épaule.

Au terme de ces séances, j’ai pu reprendre mon activité sportive sans gêne ni douleur. Même si ce n’est pas un sport de bras (football), je peux réutiliser mon épaule au quotidien sans aucune appréhension.

Le bilan est donc très positif, et je n’hésite d’ailleurs pas à en parler autour de moi. »

 

Christophe PELLICIER – 8 séances de réathlétisation épaule 

Posté dans Témoignages des sportifs - Commentaires fermés sur Christophe PELLICIER – 8 séances de réathlétisation épaule

Emeline GEOFFROY a suivi l’intégralité du cursus genou

« Etant coach sportif, la réathlétisation est très peu développée pour mon corps de métier, et j’ai donc ressenti le besoin de me former en réathlétisation genou.  Je souhaitais approfondir mes compétences dans ce domaine et ainsi savoir quoi faire, comment faire et surtout bien faire dans la prise en charge post LCA.  Mes objectifs étaient de pouvoir optimiser la performance de mes patients en adaptant les exercices à leurs pathologies.

J’ai donc décidé, en décembre 2017 et janvier 2018, de suivre les sessions en Réathlétisation Genou (Module 1 & 2, test fonctionnel K-STARTS et Syndrome Douloureux Rotulien). J’ai beaucoup aimé le rythme de ces formations puisqu’après une partie théorique, la partie pratique est immersive et nous permet de pouvoir expliquer aux patients les différents protocoles. Ces quelques jours m’ont permis une vraie remise en question et remise à niveau sur les pathologies du LCA grâce aux intervenants du Centre Orthopédique Paul Santy qui voient de nombreux cas par jours et sont donc à même d’avoir un recul pertinent sur le sujet.

A la suite de ma labellisation, j’ai ouvert, avec mon associé, un centre de réathlétisation qui est constitué de 4 chirurgiens orthopédiques, 2 médecins du sport et moi-même. Aujourd’hui, nous pouvons assurer une prise en charge complète d’un patient après sa réadaptation sportive post LCA. Nous faisons d’abord passer le test fonctionnel K-STARTS, par le biais de l’application REATHLETIC®, afin de définir si le patient a besoin de séances de réathlétisation. Les retours sont très positifs.

Afin d’optimiser encore plus notre collaboration avec les kinésithérapeutes, je vais compléter ma formation en suivant le premier module de Réathlétisation Epaule en mars. »

 

Emeline GEOFFROY – Coach sportif dans un centre de réathlétisation de Nancy

3 questions que vous vous posez sur la prise en charge post-LCA

  1. Une prise en charge sur 3 mois après une ligamentoplastie du LCA est-elle suffisante pour retourner au sport ?

Réponse : Non. Rosso(2018) a mis en évidence que le retour au sport était directement impacté par deux éléments. Tout d’abord, une prise en charge qui se prolonge au-delà de 3 mois. Le deuxième élément est l’orientation du travail réalisé lors de cette période. Il doit obligatoirement être orienté terrain, c’est-à-dire axé sur les patterns de mouvement sportif.

 

  1. Le travail d’hypertrophie est primordial en début de phase de réathlétisation ?

Réponse : Non. L’objectif est d’améliorer dans un premier l’activité neuromusculaire pour que cela influe ensuite sur l’hypertrophie.

 

  1. La méthode de renforcement musculaire dite « lourd-léger » est une méthode facile à utiliser en cabinet libéral ?

Réponse : Oui. Elle permet d’agir sur le structurel du muscle sur la partie « lourde » et le neuromusculaire sur la partie « léger ».

Posté dans RE-VISION - Commentaires fermés sur 3 questions que vous vous posez sur la prise en charge post-LCA

Intérêt d’un travail postural en réathlétisation après la pose d’une butée antérieure ?

Intérêt d’un travail postural en réathlétisation après la pose d’une butée antérieure ?

La pratique d’un sport implique d’avoir une bonne posture afin d’optimiser le mouvement, de performer et de diminuer le risque de blessures et/ou de douleurs. Lorsque l’on analyse la posture des sportifs en activité, on retrouve des schémas moteurs non efficients dus à d’éventuels déséquilibres antéropostérieur et ou latéraux.

La posture précède et accompagne le mouvement, elle est l’activité tonique musculaire qui nous permet d’organiser l’équilibre de notre architecture musculo-squelettique. Le contrôle de la stabilité posturale dans le mouvement est un des facteurs d’accès à la performance et prend également tout son sens en réathlétisation.

Le travail postural va permettre de :

  1. Corriger les déséquilibres observés et acquérir une posture correcte en réharmonisant et rééquilibrant des régions musculaires spécifiques.
  2. Améliorer le contrôle moteur en augmentant sa capacité à réaliser des ajustements posturaux lors de l’exécution dynamique du mouvement par un travail neuromusculaire.
  3. Renforcer les muscles stabilisateurs et fixateurs des ceintures scapulaire et pelvienne pour corriger des anomalies posturales comme un enroulement excessif des épaules vers l’avant ou bien une cyphose thoracique.

Un travail de recontextualisation de l’articulation de l’épaule devra compléter le processus de prise en charge afin d’observer l’intégration des modifications dans la gestuelle sportive.

Posté dans RE-COMMANDATION - Commentaires fermés sur Intérêt d’un travail postural en réathlétisation après la pose d’une butée antérieure ?

Prise en charge d’une épaule après opération d’une butée antérieure chez un jeune rugbyman de haut niveau

Cas évoqué : prise en charge d’une épaule après opération d’une butée antérieure chez un jeune rugbyman de haut niveau

Les traumatismes liés au sport concernent principalement le membre inférieur (53,4%[1]) mais touchent également le membre supérieur, dans plus de 23%1 des cas. Parmi ce chiffre, 86%1 touchent l’épaule ! Ces blessures peuvent entraîner des problèmes d’instabilité de l’épaule et sont deux fois plus fréquents chez les sportifs que dans la population générale[2]. La prise de décision d’une chirurgie est généralement influencée  par l’âge et le niveau de sollicitation du patient (en principe jeune et sportif).

Pour réduire ces instabilités, deux interventions chirurgicales sont couramment utilisées : Latarjet, avec des taux de retour au sport de l’ordre de 67 à 71,4% chez des joueurs de rugby et de football[3] ; et Bankart, avec un retour au sport à 82,6% mais cette fois-ci chez des sportifs de niveaux et disciplines hétérogènes[4]. La question du retour au sport est une question qui revient régulièrement. Des chercheurs ont estimé qu’il était très variable[5], allant de 1,5 mois pour des pratiquants de fitness à 12 mois post-opératoire pour les sports les plus à risque, avec cependant une majorité de reprise autour du 6ème mois post-opératoire[6].

Le cas pratique étudié aujourd’hui concerne la réathlétisation d’un jeune joueur de rugby évoluant en centre de formation d’un club de rugby du Top 14 ayant subi une opération d’une butée antérieure après plusieurs épisodes de luxations antérieures. Suite à sa visite du 3ème mois post opératoire avec son chirurgien, un test d’aptitude à la réathlétisation (TAR) a été demandé pour compléter les bilans clinique et radiographique.

L’objectif du test est de valider ou non une entrée en phase de réathlétisation, en vérifiant que les amplitudes articulaires ont toutes été récupérées et que la stabilité du complexe de l’épaule est bonne. Le bilan effectué permet également d’observer les éventuels déséquilibres (lordose cervicale, enroulement des épaules, cyphose thoracique, …) et de proposer des éléments de travail pour les corriger avant d’entreprendre un travail de renforcement plus spécifique de l’épaule.

 

Suite à la passation de ce test, l’entrée en phase de réathlétisation ayant été validée, les objectifs définis ont été les suivants :

– remédier à un léger enroulement des épaules sur l’avant et une attitude cyphotique

– améliorer le contrôle neuromusculaire de l’épaule

– améliorer l’endurance et la force des articulations gléno-huméral et scapulo-thoracique

Six séances de réathlétisation ont été préconisées pour réaliser ces objectifs. Le protocole s’est déroulé en 3 phases :

Tout d’abord, les deux premières séances ont été essentiellement basées sur un travail de correction posturale et de proprioception. Les muscles stabilisateurs et fixateurs des ceintures scapulaires et pelviennes et les érecteurs du rachis.

Ensuite, les séances 2 à 4 ont été axées sur un travail de force et d’endurance de force des muscles de la coiffe des rotateurs et des muscles scapulo-thoracique. Travail sur des tempos lents, toujours en priorisant le contrôle de la gestuelle pour s’assurer d’acquérir une exécution technique idéale avant d’entamer un travail plus rapide.

Pour finir, les séances 4 à 6 ont mis l’accent  sur un travail de force vitesse, plus dynamique, pour recouvrer de la vitesse, du rythme en sollicitant les fibres rapides avec l’utilisation d’exercices tels que le tapping scapulaire ou encore l’échelle de rythme.

En fin de protocole, le jeune sportif était capable de réaliser des mouvements fonctionnels et de musculation sans aucune douleur, gène, ni appréhension. A l’issu du protocole, un test fonctionnel de retour au sport a été effectué, permettant de valider une reprise terrain progressive et spécifique.

[1] Rechik, V., Lindsay, M., Nowak, A. Sport et santé : les blessures chez les sportifs. Université de Genève, Suisse. 2007.
[2] Wang, R. Y., & Arciero, R. A. (2008). Treating the athlete with anterior shoulder instability. Clinics in sports medicine, 27(4), 631-648.
[3] Cerciello, S., Edwards, T. B., & Walch, G. (2012). Chronic anterior glenohumeral instability in soccer players: results for a series of 28 shoulders treated with the Latarjet procedure. Journal of Orthopaedics and Traumatology, 13(4), 197-202
[4] Gerometta, A., Rosso, C., Klouche, S., & Hardy, P. (2016). Arthroscopic Bankart shoulder stabilization in athletes: return to sports and functional outcomes. Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy, 24(6), 1877-1883.
[5] Dumont, G. D., Fogerty, S., Rosso, C., & Lafosse, L. (2014). The arthroscopic Latarjet procedure for anterior shoulder instability: 5-year minimum follow-up. The American journal of sports medicine, 42(11), 2560-2566
[6] Ciccotti, M. C., Syed, U., Hoffman, R., Abboud, J. A., Ciccotti, M. G., & Freedman, K. B. (2017). Return to Play Criteria Following Surgical Stabilization for Traumatic Anterior Shoulder Instability: A Systematic Review. Arthroscopy: The Journal of Arthroscopic & Related Surgery

Posté dans RE-TURN TO PLAY - Commentaires fermés sur Prise en charge d’une épaule après opération d’une butée antérieure chez un jeune rugbyman de haut niveau

Nos projets scientifiques en cours

Depuis plusieurs mois, le Comité scientifique travaille à la mise en place d’un test fonctionnel de l’épaule pour les personnes opérées, dans la continuité du travail déjà réalisé sur le genou. A l’heure actuelle, le contenu du test a été défini et la fiabilité du test a déjà été évaluée sur un groupe contrôle, à savoir, des personnes n’ayant subi aucune lésion des épaules. Les premiers résultats permettent de poursuivre cette étude de fiabilité en évaluant le niveau de récupération fonctionnel de personnes opérés d’une butée antérieure de l’épaule. Le souhait du Comité scientifique d’optimiser le schéma de prise en charge post opératoire va aboutir à la mise en place, courant  2019, d’une formation axée sur les suites post opératoires et le continuum à suivre lors de la phase de rééducation et de réhabilitation sportive suite à l’opération d’une butée antérieure de l’épaule.

En parallèle, le comité scientifique a travaillé à l’externalisation de la formation sur la réathlétisation du genou pour répondre aux problématiques de leurs collègues orthopédistes. Les premiers modules ont eu lieu au Centre Européen de Rééducation du Sportif de Capbreton. L’élargissement du réseau de professionnels formés permettra la mise en place d’un langage commun facilitant le lien entre les différents intervenants au cours du processus de prise en charge post LCA en s’appuyant sur des données objectives pour optimiser la qualité du retour au sport et faciliter la prise de décision.

En savoir plus sur la prise en charge en rééducation post chirurgie du LCA et les niveaux de récupération motrice.

Inhibition, Jobe test, K-STARTS, Lombo-pelvienne stability : retrouvez les définitions

ABÉCÉDAIRE : QUI EST QUOI ?

Inhibition : se définit comme le frein ou la suppression d’une action. Il peut être constaté visuellement et défini lors du test isocinétique et se caractérise par un « accident » de courbe lors de contraction musculaire. Il s’agit d’un mécanisme de protection de l’intégrité de l’articulation du genou lors de la contraction musculaire. Elle apparait entre 30 et 60° degré de flexion et traduit une souffrance mécanique fonctionnelle au niveau rotulien.

Jobe Test : Test musculaire de la coiffe des rotateurs de l’épaule qui évalue le supra-épineux. Le test sera considéré comme positif si le patient ressent une douleur ou si l’on constate une faiblesse de force comparativement au côté controlatéral.

K-STARTS : Test fonctionnel du membre inférieur qui permet d’obtenir un score sur 100 points  évaluant le niveau de récupération fonctionnelle des deux membres comparés entre eux (Blakeney WG, Sports Health,  2018). Il s’accompagne d’une recommandation quant au travail à réaliser pour améliorer ses capacités fonctionnelles.

Lombo-pelvienne stability : Peters (2013) a mis en évidence l’intérêt  des exercices de  stabilisation dans l’amélioration de la stabilité lombo-pelvienne. Cela a pour effet de réduire les charges sur l’articulation femoro-patellaire.

Posté dans RE-ATHLETISATION - Commentaires fermés sur Inhibition, Jobe test, K-STARTS, Lombo-pelvienne stability : retrouvez les définitions