Témoignage de Antoine MONOD – 12 séances de réathlétisation en 2018

Témoignage de Antoine MONOD – 12 séances de réathlétisation en 2018

Après m’être blessé lors de la pratique de mon sport – le rugby – en mai 2018, j’ai subi une opération du LCA droit en juillet. Etant en niveau fédéral 3, il était pour moi primordial de reprendre les matchs en compétition officielle avant la fin de l’année 2018.

Après la chirurgie, j’ai passé 3 semaines en centre de rééducation à Hauteville puis j’ai fait de la rééducation jusqu’à mes 4 mois post-opératoire.

Ayant toujours voulu m’informer sur les protocoles de reprise au sport après blessure, j’avais déjà eu connaissance des séances de réathlétisation proposées par la société ATHLETIC. C’était pour moi une phase obligatoire pour pouvoir me ressentir bien sur mes jambes. J’ai donc pris contact avec eux.

Le préparateur physique expert m’a préconisé 12 séances avant de passer les tests isocinétique et fonctionnel K-STARTS permettant, ou non, le retour au sport.

Les premières semaines ont été compliqué car j’avais mon ischio-jambier faible et j’avais énormément perdu en mobilité.

J’ai été très bien entouré par le centre ATHLETIC, les préparateurs physique qui m’ont suivi ont portés beaucoup d’intérêt à ma blessure et ont adaptés les exercices lorsque j’avais des douleurs ou que je ressentais de la fatigue.

J’ai d’ailleurs pu profiter de leur zone de récupération avec le bain froid ce qui m’a fait beaucoup de bien.

A la fin des séances, j’ai eu de bons résultats à mes tests et j’ai donc eu l’autorisation pour la reprise de l’entrainement sans contact – dans un premier temps – à 8 mois post-opératoire puis avec contact quelques semaines après.

J’ai pu relever mon objectif de départ de reprendre les matchs avant la fin de l’année ! 

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Geoffrey LAUDE a suivi l’intégralité du cursus genou et la formation « détection de profils à risque »

J’ai connu la structure ATHLETIC il y a quelques années, par le biais d’un événement ou d’un de mes contacts. A l’époque, je n’avais pas spécialement d’avis sur la réathlétisation, je pensais simplement que c’était une pratique réservée aux préparateurs physiques et moins aux kinésithérapeutes. J’ai toujours été très intéressé par les pathologies du genou et était curieux d’en savoir plus sur la notion de réathlétisation.

En 2017, j’ai donc participé aux modules 1 & 2 réathlétisation genou. Ces sessions m’ont énormément appris sur différents aspects :

  • Rééducation : grâce à l’intervenant Damien Dricot, j’ai pu changer de vision dans ma prise en charge. Je fais moins attention aux délais et davantage à l’évolution motrice.
  • Réathlétisation : je sais mettre en place une séance de réathlétisation complète grâce au panel d’exercice vu pendant les modules. Je les adapte maintenant à la rééducation post LCA.

La labellisation et l’intégration au réseau REATHLETIC® est très bénéfique pour mon activité puisque les médecins du centre orthopédique Paul Santy m’envoient régulièrement des patients. J’ai d’ailleurs terminé un protocole dernièrement et le patient est très satisfait !

En 2018 j’ai suivi le module du test fonctionnel K-STARTS que j’ai pu réaliser grâce à l’application REATHLETIC®. La prise en main est facile mais je manque de temps dans l’utilisation des autres fonctionnalités.

Dernièrement je suis venu me former sur le test de Détection de Profils à Risque (DPR®).

J’ai été très satisfait des formations dispensées par la société ATHLETIC et par la qualité des interventions. Le rythme est idéal : la théorie le matin et la mise en application l’après-midi. Cela permet d’éviter des modules trop denses et de laisser suffisamment de place pour la pratique.

Je recommande régulièrement à mes collègues de venir se former ici ! 

Centre Cinese

62 avenue de Jasseron

01000 Bourg en Bresse

04 74 45 09 19

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3 questions sur l’épaule auxquelles nous répondons

1. Dans le suivi d’une intervention chirurgicale visant à réduire une instabilité d’épaule, la récupération des amplitudes articulaires est un objectif à atteindre ?

Réponse : oui. La récupération des amplitudes articulaires est même primordiale dans la rééducation après opération. En effet, il a été montré dans la littérature qu’un déficit controlatéral en rotation externe pouvait être associé à un risque de blessure (Wilk, 2011). De même, une différence controlatérale de plus de 20° en rotation interne peut entraîner un risque de blessure (Bukhart, 2003).

2. Existe-il plusieurs formes de luxations d’une épaule ?

Réponse : oui. Dans leurs travaux datant de 1991, Walch, Sirveaux et Molé ont décrit trois formes anatomo-cliniques d’épaules instables : 1) une « vraie » luxation avec perte complète et permanente des surfaces de contacts ; 2) une subluxation,  qui correspond à une perte partielle et/ou provisoire entre les différences surfaces articulaires et 3) l’épaule douloureuse qui se caractérise par une instabilité passée inaperçue après un traumatisme et qui génère une douleur réveillée lors de l’action d’armer le bras.

 

3. Lors de la réathlétisation d’une instabilité d’épaule opérée, le travail de force maximale vient-il avant le travail d’endurance de force ?

Réponse : non. Un des premiers objectifs de la réathlétisation d’une épaule instable est de retrouver un contrôle neuromusculaire suffisant permettant une stabilisation des omoplates. Le travail d’endurance de force va alors permettre une grande répétition du ou des gestes choisis et donc un réentrainement à la sollicitation musculaire. L’augmentation des contraintes viendra donc dans un second temps, ce qui nous permettra de travailler plus spécifiquement la force maximale.

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Intérêt des bandes élastiques en réathlétisation de l’épaule ?

Intérêt des bandes élastiques en réathlétisation de l’épaule ?

Les bandes ou résistances élastiques sont des outils d’entrainement désormais couramment utilisés dans le cadre de la performance, de la prophylaxie et de la réathlétisation. Elles sont de tailles et de formes différentes, facilement transportables et à moindre coût.

Produisant une tension de plus en plus importante à mesure qu’elles sont étirées, elles permettent des gains significatifs de force, notamment dus à la contrainte exercée par l’élastique lors des mouvements de musculation (Garcia-Lopez, 2016).

Leurs résistances variables et progressives s’adaptent à tous les plans du mouvement permettant une recontextualisation du travail de renforcement dans le geste sportif. A intensité égale, une résistance élastique va permettre une plus grande sollicitation musculaire qu’une résistance constante de type haltère (Hughes, 2005).

Leurs intérêts en réathlétisation sont multiples :

  • pour la récupération des amplitudes articulaires
  • pour une activation musculaire lors de la phase d’échauffement
  • pour l’augmentation des contraintes (ex : DC avec élastique horizontal) ou allégement des contraintes (ex : assister le mouvement lors d’une traction).

En terme de planification, les mini-bandes élastiques de faible résistance sont préconisées sur des mouvements non contraignants pour la mise en route. Par la suite, l’utilisation de résistance élastique plus forte sur des exercices plus complexes pour terminer sur un travail avec une très forte résistance sur des mouvements globaux.

Toutefois, il sera obligatoire de combiner ce type de travail avec un travail de force maximale pour permettre d’atteindre notre objectif d’optimisation du contrôle du mouvement.

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Test fonctionnel S-STARTS prévu pour fin 2019…

Fort de la reconnaissance internationale obtenue par le K-STARTS récompensé par un Sisk Award comme « Meilleur article international » de l’année 2018, le Comité scientifique travaille à une meilleure interprétation du score obtenu lors de ce test. Pour cela, avec un recul de 2 ans, une étude est en cours de réalisation afin de déterminer un seuil limite permettant une reprise des sports de pivots et pivots/contacts. A l’avenir, l’objectif va être de fixer des valeurs limites pour différents groupes de sports.

En parallèle, le comité scientifique termine la création du S-STARTS avec une sortie prévue dernier trimestre 2019. Pour cela, l’adaptation d’un test de terrain permettant d’évaluer l’endurance de force du membre supérieur, a été acceptée pour publication en avril 2019 dans le journal Physical Therapy in Sport. Dans la continuité de la création de la batterie d’évaluation fonctionnelle spécifique par articulation, les contours et les bases du futur H-STARTS (Hip-STARTS) sont en train d’être posés.

En savoir plus sur la prise en charge en rééducation de l’épaule

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Quadrupédie, ratio, sus-épineux, TRX : retrouvez les définitions !

Quadrupédie, ratio, sus-épineux et TRX : retrouvez toutes les définitions !

Q : Quadrupédie

Position à quatre pattes, permettant une meilleure congruence de l’articulation glénohumérale. Ce travail en CCF entraine une co- contraction des muscles agonistes/ antagonistes et une réduction des contraintes de cisaillements au niveau articulaire.

R : Ratio

Rapport entre deux données exprimées en chiffre ou en pourcentage permettant d’objectiver un éventuel déséquilibre. Il est utilisé pour analyser le rapport de force musculaire entre agoniste et antagoniste et/ou controlatéral.

S : Sus -épineux (ou supra supinatus)

Muscle de la coiffe des rotateurs, stabilisateur de la tête humérale. Il est rotateur externe de l’épaule et auxilliaire du deltoide pour l’abduction du bras.

T : TRX (Training Under Suspension)

Sangle permettant d’effectuer des exercices d’entrainement en suspension. Outil de renforcement musclaire fonctionnel pouvant être utilisé pour les membres supérieurs, membres inférieurs et le tronc.

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Prise en charge d’un rugbyman professionnel post LCA

Prise en charge d’un rugbyman professionnel post LCA

Depuis la professionnalisation du rugby en 1995, le taux de blessures n’a cessé d’augmenter (Fuller, 2013). Le rugby est un sport avec des impacts violents entraînant des blessures souvent grave débouchant sur une longue période de récupération et de rééducation (> 10 semaines) (Williams, 2013). Les blessures au genou représentent le plus grand nombre de jours d’absence chez les rugbymen professionnels. Les lésions du LCA représentent 29% des jours manqués dû aux blessures au genou, soit en moyenne 271 jours d’absence par rupture du LCA (Dallalana, 2007). Montgomery (2018) a montré un taux de lésions de LCA de 0.43 pour 1000 heures de pratique en condition de match. 56% des blessures du LCA interviennent soit lors d’un plaquage, soit lors d’une course offensive. Plus de la moitié des lésions du LCA interviennent sur un contact. Pour les lésions sans contact, la plupart surviennent lors d’un appui latéral de la part du porteur de balle et principalement lors d’une attaque talon du pied au sol (Montgomery, 2018).

Le cas pratique étudié est un jeune rugbyman de 23 ans évoluant en Pro D2, ayant subi une rerupture du LCA lors d’un match de Top 14. En effet, le joueur avait déjà eu une intervention en 2014 sur le même genou. Suite à la passation de deux K-STARTS révèlant des déficits importants, le joueur a intégré un protocole de réathlétisation spécifique du genou au sein de notre structure Reathletic. La prise en charge s’est effectuée sur 3 semaines consécutives à raison d’une séance quotidienne d’1H30 encadrée par un préparateur physique spécialisé et de 30min de protocoles de récupération avec Game ready et pressothérapie.

La présence d’une inhibition quadricipitale douloureuse mise en évidence lors de l’évaluation isocinétique a orienté le protocole sur une prise en charge associée entre LCA et syndrome douloureux rotulien (SDR). La plus grande difficulté dans ce protocole a été de « casser » la boucle nociceptive afin de permettre au quadriceps d’agir sur toute l’amplitude du mouvement. Le protocole a suivi deux axes de renforcement : la force maximale et l’endurance de force.

La force maximale excentrique a été l’axe de travail principal des premières séances afin d’augmenter la capacité du muscle à absorber les contraintes rotuliennes. Pour cela, nous avons mis en place deux types d’exercices en chaîne cinétique fermée : le premier consistait à augmenter la force maximale sur les 40 premiers degrés de flexion, et le deuxième, d’avoir un travail excentrique infra douloureux sur une amplitude musculaire de 110° de flexion. En parallèle, la séance comportait un travail d’endurance de force au travers d’exercices d’appuis sur des angles de flexion faibles permettant à la fois de développer la coordination motrice mais également de redonner l’habitude au muscle de travailler sans douleur.

Une deuxième phase avec l’introduction du travail en chaîne cinétique ouverte, tout d’abord en statique puis en dynamique les 40° derniers d’extension a permis de retrouver une certaine fonctionnalité du genou.

La troisième a été axée sur un transfert du travail de force sur des exercices d’agilité spécifique rugby.

A l’issu du protocole, le joueur a pu réintégrer progressivement le travail avec son équipe afin de continuer sur une préparation physique spécifique rugby avec les préparateurs physique de son club. Après un mois et demi de travail dans son club et 11 mois après son opération, le joueur a repris la compétition lors d’une rencontre de Pro D2.

 

Bibliographie

Williams S, Trewartha G, Kemp S, & Stokes, K (2013). A meta-analysis of injuries in senior men’s professional Rugby union. Sports Medicine, 43 (10), 1043–1055.

Fuller CW, Sheerin K, Targett S. Rugby World Cup 2011: International Rugby Board injury surveillance study. Br J Sports Med 2013; 47: 1184–91.

Dallalana RJ, Brooks JH, Kemp SP, et al. The epidemiology of knee injuries in English professional rugby union. Am J Sports Med 2007; 35: 818–30.

Montgomery C, Blackburn J, Withers D, Tierney G, Moran C, Simms C. Mechanisms of ACL injury in professional rugby union: a systematic video analysis of 36 cases. Br J Sports Med. 2018; 52(15):994-1001.

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