RE-SULTAT #7 – Lorenzo GARRAUT Réathlétisation genou

« J’ai subi une chirurgie du LCA et après ma rééducation, j’ai suivi 8 séances de réathletisation au sein d’Athletic. Je n’avais pas un gros déficit pour la jambe opérée néanmoins il me semblait important de mettre en place ces séances de réathlétisation pour pouvoir pratiquer à nouveau mon sport, le volley, de façon optimale et sans appréhension. Et c’est clairement au niveau des sensations que j’ai senti une réelle évolution.

En effet, les différents exercices sont planifiés et adaptés pour pallier les déficits et améliorer ses capacités sportives dans tous les domaines : la force, l’endurance de force, la pliométrie, l’explosivité, la proprioception et la maitrise posturale notamment avec la correction du genu valgum (genou qui rentre à l’intérieur).

J’ai retrouvé les repères que j’avais avant l’opération au cours des séances : j’ai repris une réelle sensation de force dans la jambe opérée, la confiance sur l’appui et un retrait progressif de la douleur à la montée des marches.

En outre, ma reprise d’activité s’est faite en même temps que la réathlétisation et le retour des bonnes sensations est allé de pair. »

Lorenzo Garraut

Réathlétisation genou suite à une chirurgie LCA

RE-ATHLETISATION de A à Z #7 – ABÉCÉDAIRE : C’EST QUOI ?

Upper quarter Y balance test

Test fonctionnel de la mobilité et de la stabilité du membre supérieur (Gorman, 2012). L’UQYBT est le premier test fiable conçu pour évaluer fonction dynamique unilatérale du membre supérieur en chaîne cinétique fermée stricte (Westrick, 2012). Ce test ne peut en revanche être utilisé pour évaluer la force du membre supérieur (Borms, 2016).

Vitesse d’exécution (tempo)

Vitesse de déplacement d’une charge en musculation (en secondes). Il est important de considérer le tempo comme un facteur de progression et de performance. Il se compose de 4 chiffres correspondant à 4 phases bien définies : le mouvement excentrique, la phase de transition avec le mouvement concentrique (isométrie 1), le mouvement concentrique et la phase de transition avec le mouvement excentrique (isométrie 2). En fonction de l’objectif de la séance de force, le tempo va être tout autant  adapté que la charge de travail. Pour exemple, un travail de force maximale peut se faire en 3020, un travail d’explosivité en 2010.

Warm up

Phase d’échauffement essentielle au bon déroulement de la séance de travail. Elle doit être adaptée et orientée en fonction de l’objectif principal de la séance. Cette phase dure en moyenne 15 min maximum. Elle doit permettre d’optimiser la qualité du travail effectué. Par exemple, pour une séance de force maximale, un travail de mobilité articulaire puis de mouvements fonctionnels pluri-articulaire et ensuite 2 à 3 passages d’échauffement spécifique sur les machines que l’on souhaite utilisée, vont permettre d’obtenir l’activation neuromusculaire nécessaire à une réalisation qualitative des  mouvements demandés.

Julien PAGES parle de la formation genou

Julien PAGES, masseur kinésithérapeute du sport désormais labellisé ATHLETIC, a suivi les formations M1 et M2 du module de réathletisation genou. Il nous parle de son expérience.

« Ayant une certaine expérience  dans la prise en charge des ligamentoplasties du genou et en isocinétisme , j’ai hésité à m’inscrire au module 1 de la formation « réathlétisation genou » proposée par ATHLETIC.

A posteriori ,  je dois reconnaitre que l’échange avec les différents intervenants a été très enrichissant et m’a apporté énormément dans ma pratique au quotidien.

De la même manière, la partie « planification » abordée dans le module 2 nous donne les clés d’une méthodologie spécifique qui fait défaut à la kinésithérapie classique et qui permet

d’optimiser la prise en charge des patients sportifs en vue de la reprise de leur sport dans les meilleures conditions.

Au final, je suis ressorti de cette formation avec une expertise renforcée dans la prise en charge post opératoire d’une chirurgie du LCA et plus particulièrement dans les étapes clés de la réathlétisation. »

Julien PAGES
Masseur Kinésithérapeute du sport

Certifié La Clinique du Coureur
Centre Kiné Iso Sport
60 avenue du Medipole
38300 BOURGOIN JALLIEU

RE-COMMANDATION #7 – Intérêt du travail de coordination motrice

Lors des principales activités de pivots/contacts, les joueurs doivent se déplacer sur un terrain en tenant compte de situations dites « ouvertes » comprenant les adversaires, les partenaires et le ballon.  La qualité d’agilité semble apparaître comme qualité essentielle à la pratique du sport notamment à haut niveau. L’agilité peut être définie comme un mouvement rapide du corps entier avec changement de vitesse ou de direction en réponse à un stimulus. Selon le modèle de Sheppard (2006), l’agilité intègre une composante cognitive et une composante physique. La composante physique repose sur la vitesse linéaire du sujet, sa réactivité, ses qualités musculaires, sa technique et certaines caractéristiques anthropométriques. La qualité de proprioception en statique et en dynamique complète ses facultés.

Pour améliorer son agilité, il convient, en parallèle du travail de renforcement musculaire, de mettre en place en place des exercices dynamiques pluri-articulaires afin de se rapprocher au mieux de la pratique sportive. Cependant, les mouvements réalisés lors de son activité sont complexes et  nécessite une décomposition. Ce travail de simplification permet de recréer progressivement un schéma moteur efficient.

Pour cela, nous avons à notre disposition du petit matériel tel que les steps, les cerceaux, l’échelle de rythme,…

Lors de la mise  en place de nos exercices, l’important va être de planifier les exercices en maîtrisant leur complexification pour se rapprocher progressivement des mouvements spécifiques de l’activité pratiquée.

L’avantage de ce travail de pliométrie horizontale, outre le fait de développer son habileté motrice, est de favoriser l’activation des fibres rapides et donc de réduire le délai d’activation musculaire.

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RE-FLEXION #7

Au cours de ces derniers mois, le comité scientifique a travaillé à l’élaboration d’un protocole spécifique de prise en charge en réathlétisation du syndrome douloureux rotulien (SDR). En fonction des déficits constatés, le protocole se déroule majoritairement sur 8 à 12 séances. L’objectif est de permettre aux praticiens de franchir le cap douloureux lors d’exercices fonctionnels simples afin d’accompagner leur patient dans un premier temps à la reprise de leurs activités quotidiennes pour, dans un second temps, envisager une reprise progressive de leur activité sportive.

Le syndrome douloureux rotulien (ou syndrome fémoro-patellaire) est responsable à lui seul de plus de 25% de la pathologie du genou du sportif. Son origine peut être primaire ou secondaire. En primaire, il touche principalement le sujet jeune et souvent sportif et dont le diagnostic pose à ce jour peu de problème mais dont la prise en charge reste complexe et délicate avec des résultats souvent décevants. En secondaire, il est souvent associé à des complications liées à une ligamentoplastie du ligament croisé antérieur. Le travail du comité scientifique vient donc naturellement compléter les protocoles de prise en charge post ligamentoplastie du LCA. En effet, le SDR est une des complications possibles de ce type de chirurgie (Sachs, 1989). Il peut affecter jusqu’à 50% des genoux plus de deux ans après l’opération et jusqu’à 1/3 pour les greffes par ischio-jambiers (Li, 2011). Le SDR reste donc une problématique actuelle dans la prise en charge en rééducation d’une ligamentoplastie du LCA.

En parallèle, le comité scientifique continue son travail sur la validation du K-STARTS (en cours de révision chez l’éditeur) ainsi que sur l’évaluation scientifique du test fonctionnel de l’épaule par l’intermédiaire de nouveaux protocoles.

RE-VISION #7

Existe-t- il un intérêt à isolé le travail de renforcement des muscles fessiers ?

Réponse : oui. Les muscles fessiers vont intervenir dans le maintien postural. Un travail de renforcement spécifique à l’aide de machines isotoniques comme le Glute, de poulie, de mini bande…, permettent de rééquilibrer le déficit potentiel pour ensuite être plus efficace sur le maintien des mouvements fonctionnels. Un travail de force maximale et d’endurance de force devront être préconisé.

Une faiblesse de l’équilibre statique et dynamique peut-elle être détectée à l’aide du Single Hop Test ?

Réponse : oui. D’après l’étude de Manske en 2013, les patients déficitaires en force, obtiennent des résultats plus faibles au Single Hop Test.

Lors d’une réception de saut avec amortissement on subit 6 à 7 fois son poids de corps?

Réponse : non. Lors d’une réception de saut avec amortissement, on subit 3 à 4 fois son poids de corps. Sur une réception jambes tendues, on subit 6 à 8 fois son poids de corps. Lors de la course, on subit 2 à 3 fois son poids de corps.

RE-TURN TO PLAY #7 – Prise en charge en réathlétisation d’un footballeur amateur à 4,5 mois post opératoire d’un LCA

Cas évoqué : Prise en charge en réathlétisation d’un footballeur amateur à 4,5 mois post opératoire d’un LCA

Les traumatismes liés au sport concernent principalement le membre inférieur (53.4%)1. 64% des blessures concernent les articulations et plus précisément le genou (39.7%)1. A noter que 65% des blessures ont lieu lors des activités de loisirs dont 32% lors d’activités sportives. Les sports de balle et de neige représentent à eux seuls 85% des accidents (assurance accidents de la LAA 2002). En ce qui concerne le genou – blessure orthopédique la plus fréquente -, la reconstruction du ligament croisé antérieur est l’une des procédures orthopédiques les plus couramment pratiquées2. Les sports de pivot/contact en France entraînent jusqu’à 40 000 ruptures du ligament croisé antérieur par an3. Seulement 65% des patients après ligamentoplastie du genou reprennent une activité sportive, et jusqu’à 25% des patients connaissent une deuxième rupture4. Une procédure de reconstruction du LCA réussie est définie par un faible taux de ré-opération, la récupération de la fonction physiologique du genou et la capacité à revenir au sport au niveau de pratique initial5. Le retour au sport après chirurgie reste incertain pour le patient. Pour cela, il convient d’établir une planification permettant la détermination d’objectifs/d’étapes clefs.

 

Le cas évoqué dans cet article concerne un footballeur amateur de 17 ans. La reconstruction du LCA a été effectuée par DIDT associée à une reconstruction du ligament antéro-latéral. La prise en charge en réathlétisation chez Athletic a débuté à 4.5 mois post opératoire. L’enjeu était la reprise progressive du football à 6 mois et donc au préalable un score au K-STARTS permettant cet objectif. Bastien ne présentait pas de douleurs à son entrée en phase de réathlétisation.

La première séance bilan a permis de définir un accompagnement sur 14 séances à raison de deux séances hebdomadaires. Le protocole s’est déroulé sur 7 semaines consécutives. Le premier objectif a été d’augmenter la force excentrique de ses quadriceps associée à une amélioration de la posture dynamique (sur 5 séances). Le deuxième objectif a été le développement de la force maximale des quadriceps et des ischio-jambiers associée à du travail de coordination motrice (sur 5 séances). Enfin, le dernier objectif a été de complexifier le travail fonctionnel pour se rapprocher des exigences de l’activité football (sur 4 séances). A l’issu de ce programme, Bastien a obtenu de bons résultats au test isocinétique (avec de très bonnes valeurs relatives de l’ordre de 2.9N/kg de poids de corps en concentrique et de 3.3N/kg en excentrique) et un score de 81/100 au K-STARTS. Pour obtenir la totalité des points, un perfectionnement du travail de correction posturale devait être fait.

Le programme sur 14 séances de 45 minutes à raison de 2 séances par semaine a permis d’obtenir de très résultats analytiques et fonctionnels. Bastien a eu l’autorisation de reprendre progressivement le football tout en continuant le travail de correction posturale en dynamique dans la perspective de réintégrer les contacts vers 7 mois.

 

Bibliographie :
1/ Rechik, V., Lindsay, M., Nowak, A. Sport et santé : les blessures chez les sportifs. Université de
Genève, Suisse. 2007.
2/ Gianotti SM, Marshall SW, Hume PA, Bunt L. Incidence of anterior cruciate ligament injury and
other knee ligament injuries: A national population-based study. J Sci Med Sport. 2009;12(6):622-
627.
3/ Mihelic R, Jurdana H, Jotanovic Z, Madjarevic T, Tudor A. Long-term results of anterior cruciate
ligament reconstruction: a comparison with non-operative treatment with a follow-up of 17–20
years. Int Orthop. 2011;35(7):1093-1097.
4/ http://www.atih.sante.fr/ [accessed 27 November 2013]
5/ Wiggins AJ, Grandhi RK, Schneider DK, Stanfield D, Webster KE, Myer GD. Risk of Secondary Injury
in Younger Athletes After Anterior Cruciate Ligament Reconstruction. Am J Sports Med.
2016;44:1861-1876.

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